L’arbre ne bouge pas, il cherche à entrer dans une méditation profonde. Les oiseaux chantent autour de lui. Il peut encore discerner la mélodie de différentes espèces. Au loin, le monde s’agite, des sons diffus remontent de la vallée. Il ressent le bien-être d’en être tenu à distance.
L’arbre ne bouge pas car il en a vu d’autres. Tout ce qui se passe autour de lui a déjà existé et sera à nouveau. Il se sent bien, les racines bien ancrées dans le sol humide. Le soleil réchauffe son écorce, sa cime flotte dans l’air pur des montagnes. Plus rien d’autre ne compte.
L’arbre ne bouge plus, il vient d’entrer dans une méditation profonde. Il n’entend plus rien, ne ressent plus rien. Il sait qu’il est là, trait d’union entre 2 mondes.
Cette sensation il le sait n’est qu’éphémère et essaye de retenir le temps. Il essaye de faire taire sa conscience mais sent que malgré lui, il remonte à la surface de lui-même. Son corps se remet en mouvement. Le vent subtil agite à nouveau ses branches. La nature éveille à nouveau ses sens. Le monde extérieur le rappelle.